Promenade en forêt 1 (sonorisation réaliste, descriptive)
En équipes
À partir du 3e cycle du primaire
Ce projet comporte deux volets. Dans le premier, les élèves sont invités à créer une sonorisation réaliste -ou descriptive- de la forêt en utilisant essentiellement les sons de la banque [nature], puis à inventer un parcours (forme) qu'ils exécuteront en direct devant la classe et/ou enregistreront.
Dans le second volet (voir Promenade en forêt 2) ils seront appelés à créer un monde sonore imaginaire, en fonction de ce que leur inspire l'image transformée de la forêt.
Peut être réalisé à partir d'autres images de l'environnement (par exemple une image de centre-ville, réaliste et transformée) et ouvrir à la collaboration interdisciplinaire.
Intentions pédagogiques
- Développer la capacité de développer un discours musical (une forme) et de l'interpréter.
- Développer la capacité d’évocation poétique.
Niveau suggéré
À partir du 3e cycle du primaire.
Préalables
- Connaissance des outils Fonofone
- S'être familiarisé avec les techniques de fondu-enchaîné, de plans sonores
Objectifs pédagogiques
Au terme de l'activité:
- L’élève sera capable de choisir des sons pertinents au regard de la proposition de création.
- L'élève sera capable de structurer l'emplacement des zones de façon à permettre un parcours fluide dans l'image.
- L'élève sera capable d'imaginer et exécuter un parcours révélant une forme ( faire percevoir une évolution en amenant des éléments nouveaux, des retours de motifs, des éléments surprise, réaliser une fermeture bien perceptible).
Savoirs essentiels
Démarche de création
Repères culturels
Luc Ferrari (1929-2005)
Presque rien no.2 (début) - 1977
Préparation
Expérience acoustique
L’enseignant demande aux élèves de nommer des sons qu’on entend dans une forêt.
Est-ce qu’on entend les mêmes sons le jour et la nuit ?
Est-ce qu’il y a beaucoup de sons ? Est-ce qu'il y a des sons étranges ?
Amener à classer ces sons en catégories :
- sons mélodiques aigus (chants d'oiseaux)
- sons bruiteux : craquement de branches ou de feuilles sous les pieds, bruissement de feuilles
animées par le vent, bruits d'eau (ruisseau, cascade...) - sons d'animaux terrestres (crapauds et grenouilles, loups, coyotes...)
- sons non naturels : passage d'un avion, scie à chaîne, circulation automobile au loin... [ouverture à une réflexion sur la pollution sonore]
Réalisation
Représentation réaliste d'une forêt et réalisation d'un parcours
(La difficulté réside dans la réalisation d'un parcours fluide, où les sons se fusionnent bien, et qui donne le sentiment d'avancer).
Consignes de réalisation
- L'enseignant.e divise le groupe en équipes.
- On peut imposer des règles, par exemple une durée, un son obligé...
- Déterminer la durée de réalisation de chaque étape (minimum 30 minutes), en prévoyant la période de prestations des équipes et du retour critique.
Dans chaque équipe, les élèves construisent le paysage sonore en créant les zones et en se répartissant les sons.
Certains sons (par exemple le cri perçant d'un oiseau) peuvent être doublés pour créer un dialogue et un jeu de perspective.
On élabore sa "partition" : imaginer un déroulement, un "scénario", comme si on se promenait en forêt
Par exemple: un début d'ambiance générale puis "dispute" entre deux oiseaux... changement de plan (on va vers le ruisseau...intervient un dialogue de crapauds... pic-bois soudain en premier plan... un avion passe ... un orage éclate...retour à l'ambiance générale du début.
Interprétation : chaque équipe présente et commente sa réalisation
Appréciation : les élèves commentent la prestation.
Pistes d'évaluation
- Le paysage était-il crédible : est-ce qu’on se sentait dans une forêt? Était-elle réaliste ou évocatrice ?
- Les sons étaient-ils bien choisis?
- Le parcours était-il intéressant ? (originalité de la forme, développements, éléments surprise...).
- Était-il techniquement réussi ? (continuité dans le geste, pas de "trous" ou de sautes de niveau sonore)
Qu’est-ce qui peut être amélioré ?
Un exemple de réalisation individuelle
La zone jaune du haut permet d'installer un fond sonore.
Le parcours s'ouvre et se ferme de la même manière, conférant ainsi une unité formelle à l'ensemble. Il y a cependant une petite surprise : le grondement du tonnerre comme une sorte de coda.
Cacher les zones : c'est un peu comme apprendre une partition par coeur : d'une part, c'est plus joli et d'autre part ça oblige l'élève à bien mémoriser où sont les sons qu'il a placés sur l'image.